Au même instant une voix lui dit :
"Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes".
Quelques moments après, le tableau se retourne et sur le revers, se trouve la lettre M surmontée d’une petite croix et au bas, les cœurs de Jésus couronné d’épines et de Marie transpercé d’un glaive. Puis une voix lui dit :
« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle.
Les personnes qui la porteront, recevront de grandes grâces.
Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance. »

Le confesseur reçoit très mal, la jeune sœur qui lui raconte sa vision et le message dont elle est chargée.
Mais voici qu’en décembre, à 17h30, au cours de la méditation, Catherine revoit le tableau… Les rayons jaillissant des mains de Marie " remplissent tout le bas de manière qu’on ne voyait plus les pieds de la Sainte Vierge ". Comme la dernière fois « une voix » se fait entendre au fond du cœur :
"Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent".
C’est l’adieu de Notre Dame, mais Catherine reçoit ce message : "Vous ne me verrez plus, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons".
Comme Monsieur Aladel ne veut plus entendre parler de « ses imaginations », Catherine ne lui dira rien de cette vision.
Le temps du séminaire s’achève. Le 30 janvier 1831, Catherine revêt l’habit des Filles de la Charité et après quelques jours passés dans un établissement proche de la rue du Bac, elle est accueillie à l’hospice d’Enghien, rue de Reuilly. Trop jeune - elle a 24 ans - pour être au service direct des vieillards, elle sera affectée à la cuisine. On lui confie aussi le poulailler et le jardin. Au milieu des tâches matérielles, les mains à l’ouvrage et le cœur à Dieu, Catherine n’oublie pas la mission que la Vierge Marie lui a confiée. Si elle ne « voit plus », une voix intérieure la presse de transmettre son message. Après s’être fait renvoyer plusieurs fois par son confesseur, et comme la voix intérieure continue d’insister, elle ose lui dire : « La Vierge est fâchée » !
Une fois de plus, le confesseur ne semble attacher aucune importance au récit de la sœur, mais il est troublé. Il aime Notre Dame. Sans laisser paraître son émoi, il renvoie Catherine ne lui laissant rien espérer. Pourtant, il en parle au procureur général des Lazaristes. Ensemble ils vont soumettre le cas à l’archevêque de Paris qui donne l’autorisation de la diffusion de la médaille, car en effet, c'est un petit résumé de la foi.
Le 30 juin 1932, les premières médailles de Marie Immaculée sont répandues et distribuées à tous… Devant les bienfaits obtenus : conversions, guérisons, protections, la médaille est vite surnommée : « Médaille miraculeuse » et, depuis, ce nom lui est resté.
A la veille de prononcer les premiers vœux, Catherine est mise à l’essai dans la salle des vieillards… pas toujours commodes. Mais solide et ferme, elle sait se faire respecter. Les personnes âgées sont entourées de ses soins attentifs… et cela va durer pendant 40 ans.